« Et si le coach était un photographe d’identité ? » était le thème de la seconde séance de l’atelier « Coaching et Photographie », que je propose aux adhérents de la SCOUP, l’association des anciens élèves du Master de Coaching de Paris 2 (qui, au passage, célèbre ses 20 ans cette année).
En France, R. Sainsaulieu ou C. Dubar ont insisté sur la dimension sociale et relationnelle de cette réalité individuelle. Dans la lignée de Tajfel et Turner, Snow et Anderson ont développé la théorie du Travail Identitaire (Identity Work Theory), qui consiste en la recherche d’un équilibre cohérent entre identité personnelle et identité sociale. Il s’agit de « l’ensemble des activités dans lesquelles les individus s’engagent pour créer, présenter, et maintenir des identités personnelles congruentes avec, et protégeant, leur concept de soi ». L’identité professionnelle et ce jeu (je) identitaire multidimensionnel, me paraissent au cœur de nombreux enjeux, à l’heure de la généralisation des relations de travail virtuelles, et alors que plusieurs théories et affirmations identitaires entrent dans le champ social et l’entreprise (genre, intersectionnalité, retour du religieux etc..). Identité et Travail Identitaire me semblent être au cœur des aspects humains des transformations organisationnelles, des choix personnels de carrière et de vie, au moment où un « Futur du Travail » aux métiers et aux modes encore flous peine à émerger, et où la complexité dilue les métiers, entre « bullshit jobs » et « jobs transverses ». Pourquoi l’idée d’identité fait elle parfois peur, au point que l’on préfère l’approcher de manière fonctionnelle (en la confondant presque avec le « job description »), ou « en creux », (les « forces », les valeurs, le sens, la culture d’entreprise)? Pourquoi est elle si difficile à saisir, à définir? J’accompagne les personnes et les équipes, notamment hétérogènes ou multiculturelles, sur ce thème, avec la photographie, qui est un moyen puissant et non agressif de réflexion et de communication. J'accompagne également des jeunes professionnels sous forme de mentorat, une approche permettant la transmission de constituants importants de l'identité professionnelle. Et vous, comment définissez vous votre identité professionnelle ? (Photobooth - New-York 1934 - Walker Evans)
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Je suis ravi d’être intervenu fin janvier à la CCI Seine Estuaire au Havre dans le cadre du programme de formation Plato, pour parler de Résilience Organisationnelle avec des dirigeants de PME. Injonction ou impératif, capacité de rebond plus que résistance, la Résilience de l’organisation est un sujet d’actualité, comme l’ont montré de nombreuses discussions lors du récent WE forum de DAVOS.
Comment une organisation peut-elle « rebondir » après une crise, assurer la continuité de son activité et se développer ? la RO peut-elle devenir une approche stratégique ? Quel est le rôle du dirigeant et sur qui peut-il s’appuyer ? S’agit-il de rebond ou de construction ? Nous avons parlé de vulnérabilité organisationnelle, notamment des impensés des dirigeants et des modèles mentaux qui peuvent devenir bloquants lorsqu’ils « s’ankylosent »; accepter cette vulnérabilité est un premier pas vers la résilience... Nous avons aussi évoqué les aspects humains au cœur de ce processus systémique et les acteurs clés qui l’animent. Parmi eux, le dirigeant a un rôle crucial et difficile à jouer, notamment dans des petites structures ; il doit trouver la bonne distance, donner du sens à la situation et un cap, mettre en place le cadre nécessaire pour favoriser le rebond, trouver des alliés, et gérer sa propre résilience. Un grand merci à Nadège DENIS pour son invitation et à tous les participants pour leurs contributions et partages d'expériences. J’accompagne les organisations et leurs dirigeants face à l’incertitude, et je serais ravi d’échanger avec vous sur ce sujet passionnant. Et vous, comment êtes-vous un acteur de résilience ? |
Jean-Philippe Gauvrit
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Mai 2024
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