Décider dans un monde incertain, était le thème de la récente #UEN Université des Entrepreneur Normands du Medef Normandie. Ce fut l’occasion de magnifiques témoignages, dont celui du Général Gallet, ancien commandant des sapeurs-pompiers de la ville de Paris (aujourd’hui responsable sureté de Michelin), qui dirigea les interventions liées aux attentats terroristes de 2015 et à l’incendie de Notre-Dame de Paris. Ce fut pour moi l’une des plus marquantes, une formidable leçon de leadership en situation de crise, et je retiens ici quelques points dont on peut s’inspirer, en tant que dirigeant, et pour consolider la résilience de nos organisations.
- L’importance d’anticiper des scénarios nouveaux, peut-etre en apparence improbables, en l’occurrence fondés sur la recherche et la compréhension des modèles mentaux des adversaires, puis de remettre en cause nos propres modèles et processus d’action (attentats de Paris) - Le découplage, responsabiliser et laisser agir les équipes en créant la confiance, déléguer les opérations à son adjoint afin de garder le recul, la vision d’ensemble, la lucidité - Être celui qui donne du sens à ce qui est difficilement verbalisable, pour le partager avec les autres acteurs - S'isoler 2 minutes avant de débuter les opérations de secours de Notre-Dame, « un luxe », pour se connecter à ce qui est plus grand que soi et introduire l’intuition. Comme lorsque l’on entre « dans la zone », en créativité, ce moment de fluidité d’où la création surgit, comme le vide que créent l’artiste avant de monter sur scène, le peintre ou l’écrivain en "reliance" avec celui de la page ou de la toile qui porteront leur œuvre. - Dans l’action, ouvrir tous les sens, être attentif au son de la voix des autres pour sentir ce qui se passe ; la pleine conscience et l’intelligence émotionnelle au cœur du danger, l'appel au discernement. - Un courage et un sens élevé de la responsabilité et du devoir, alliés avec une grande humilité (pourquoi moi ?), derrière laquelle on perçoit des valeurs fortes et incarnés, un leadership authentique et au service des autres. Enfin un dernier mot, peut-etre le plus important en un monde d’incertitude : accepter la surprise.
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During my second intervention at the SME Week, organized by the CCI Seine Estuaire au Havre, I sketched some ideas on what organizational resilience could do. Sketched, because it is a vast and protean subject, which extends beyond risk and crisis management, agility, and governance. "Ability to bounce back and develop in a context of uncertainty of discontinuity, and urgency." But still?
I am convinced that the first step is to accept one's vulnerability, individual and collective, to seek to better understand it; then to be able to position oneself "on the fringes", in particular to: 1. Get out of the illusion of invulnerability, review our mental models, question our unthinkable 2. Pay attention to the weak signals, warning of the famous "black swans" 3. Develop a new perception of Time, between long-term and Kairos (the right moment) 4. Practice projecting yourself into an improbable future rather than trying to predict it 5. Be able to let go depending on the situation This work at the margins requires a secured base for the teams. This is how Creative Leadership can make a difference, i.e. encouraging creativity within the organization beyond innovation and problem solving in the strict sense. The personal ecology of the leader also seems to me to be a fundamental element of this organizational resilience. But the rebound is never guaranteed, and the search for resilience for resilience's sake can come at a price, that of toxicity and exhaustion, and of a new illusion of control. If you are interested in this exciting topic, and in exploring it for your organization, please do not hesitate to contact me! |
Jean-Philippe Gauvrit
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Mai 2024
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